Après avoir dû l’annuler l’an dernier pour des raisons de santé, voila venu le temps d’arpenter ce circuit. l’idée m’est venue lors d’une recherche internet comme j’ai l’habitude de le faire : je suis tombée sur cette route des cols, à l’origine à destination des cyclistes, et je me suis dit que cela ferait une jolie balade estivale. Ce road trip débute au bord de la Méditerranée et relie l’océan atlantique par tous les cols mythiques pyrénéens.
Nous avons choisi de débuter ce périple par la ville de Banyuls pour un petit coucou à la mer avant d’entamer le circuit proprement dit.
Pause au camping pour plus de facilité et pour pouvoir se reposer car mon mari a de nouveau des soucis de dos. (chacun son tour!)
une navette gratuite nous permet de nous rendre sur la place centrale en bord de mer. La ville abrite un ancien quartier de pêcheurs dont un sentier découverte nous permet d’en faire le tour. Ce sentier est également un hommage à l’artiste Aristide Maillol dont les sculptures émaillent le bord de mer. Très agréable cheminement entre les maisons très fleuries, les escaliers omniprésents, les balcons et jardins secrets.
On pousse jusqu’à la marina et le point de vue de l’ile grosse. Les cigales chantent, la mer chatoie sous le soleil, les vagues frappent les rochers : c’est sûr, on est en vacances !
On choisit de découvrir un petit resto de poisson (le Yoz) repéré lors de la promenade Maillol et on se régalera : très fin et délicieux!
Retour à pied tranquillement car l’horaire de la navette ne nous convenait pas. Heureusement le camping n’est pas si loin…
le lendemain, nous prenons la direction du Perthus pour un arrêt magasin. Nous n’y étions jamais allés mais on en avait beaucoup entendu parler. Avis en demi-teinte car nous n’avons pas trouvé les prix si foufous…
Direction Ille sur têt pour une visite des orgues prévue demain mais d’abord nous grimpons notre premier col : le col Xatard. La route est buccolique et verdoyante. Nous traversons de petits villages plein de charme : on a l’impression d’être dans un autre pays, peut être l’influence espagnole ou catalane…A l’horizon, je repère un vol majestueux de plusieurs grands oiseaux. je suis sûre que ce sont des rapaces, peut être des vautours. Nous trouvons à nous garer et sortons les jumelles. Bingo ! ce sont bien des vautours et ils survoleront le camping car à notre plus grand bonheur.
Cependant ils sont encore assez hauts et mon objectif n’est pas assez puissant pour une belle photo mais je suis enchantée de cette rencontre!
Nous poursuivons notre route jusqu’à notre étape France passion du soir. Accueil toujours aussi convivial et nous sommes au milieu de la garrigue, des vignes et face au Canigou.
Le lendemain après une discussion sympathique avec nos hôtes et l’achat de shampoing au lait de chèvre, nous partons pour les orgues. Arrivés sur place le chemin pour y accèder n’est pas très large mais ça passe, pas de problème pour le stationnement.
Nous prenons les billets et dirigeons nos pas sur le sentier qui nous conduit au théatre minéral formé par ces concrétions millénaires.
Il fait chaud mais un petit vent léger nous rafraichit régulièrement. De plus, tout au long du parcours il y a plusieurs zones d’ombre bienfaitrices. La nature se révèle artiste et nous offre ses oeuvres d’art : que c’est beau !
Nous montons le petit chemin juste avant le point de contrôle pour une vue plus en hauteur. Des chaises disposées ça et là invitent à la contemplation.
Je saisirai au passage une cigale cachée sur une branche mais vite repérée tant elle cymbalise (bon je savais pas que ça s’appelait comme ça : j’ai fait des recherches, je me coucherai moins bête ce soir ! lol !).
L’après midi n’est pas trop avancé et nous voulions visité le village de Eus, plus beau village de France. Des travaux ferment la route pour y accéder et nous ne trouvons pas de solutions pour stationner plus près. Nous décidons de remettre la visite à une autre fois.
Finalement, nous optons pour la visite du monastère de Cuixa, bien noté sur le guide du routard et à proximité. La visite est rapide et peu intéressante, nous trouvons que cette fois le guide du routard à surestimer sa note. A savoir qu’à proximité en contrebas de la route se trouve une fontaine d’eau de source : un délice ! Nous en avons profité pour faire le plein d’eau 😉
Nous nous dirigeons vers le petit camping que nous avons repéré dans le secteur, histoire de faire une petite pause et d’éviter de rouler en plein orage. Le petit camping municipal de Molitg les bains est confortable, bon marché avec un accueil parfait. Sur la route, une vue sur les termes de ce village de cure, nichés dans une combe me fait penser à Fontcombe pour ceux qui ont la référence, lol!
Finalement, l’orage n’est pas venu, chassé par une tramontane assez virulente. Nous avons bien fait d’attendre le retour du beau temps car ce matin il fait un temps superbe et les températures sont bien descendues. Nous reprenons notre road trip de la route des cols.
Petit arrêt pour visiter Villefranche de conflent, PBVF, sur notre route. Joli exemple de ville close où l’on retrouve la patte de notre omniprésent seigneur Vauban. Tout petit village dont le tour est plutôt rapide mais plaisant, mention spéciale pour ses superbes enseignes en fer forgé.
Nous partons à l’assaut de notre nouveau col et les paysages sont grandioses. L’horizon barré par la chaine de montagne plante le décor. Les canyons se découvrent au détour d’un virage, la végétation change et passe des feuillus aux pins, le minéral s’impose sur le végétal. Nous croisons de petits villages dont les maisons souvent bâties en étage, se serrent comme pour se tenir chaud, prête à affronter le prochain hiver. Les églises qui les dominent donnent l’impression d’être là depuis la nuit des temps. Des cyclistes défient leurs mollets à l’assaut du col avec force et courage. nous passons le col de la Quillane à 1713 mètres.
Puis le paysage change à nouveau, nous entrons dans des gorges que l’Aude a creusées. Nous serons éblouis par la traversée des gorges de saint Georges quelques kilomètres plus loin. Splendides ! Trouvant un petit parking opportun, nous stoppons ici pour un petit café/thé au bord de l’eau, petite pause bien appréciée.
Il est temps pour nous de penser à l’étape du soir. Après un passage rapide au camping car park de Quillan, qui ne nous a pas plu, nous avançons encore un peu sur notre route pour dégoter un spot nature parfait pour la nuit qui nous permettra de tirer quelques flèches, histoire de ne pas perdre la main. Quelle belle journée !!
Départ ce matin pour la ville de Foix à quelques kilomètres de notre tracé et qui me semble valoir le détour. Sur la route, on se lance dans une petite folie : on emprunte la route des corniches depuis la D613, en se disant que ça peut valoir le coup mais je vous le déconseille. La route est très étroite, on ne voit pas grand chose car elle sillonne une forêt et on se fait quelques frayeurs lors de croisement. Lol ! on aura vraiment tout tenté avec notre cc !
En chemin, on croise le village d’Unac où il semble y avoir une église romane notable mais malheureusement elle est fermée.
Un habitant engage la conversation fort sympathique. petite parenthèse pour dire combien les gens sont accueillants et sympathiques dans cette région. c’est un vrai plaisir ! Ce charmant monsieur donc nous précise que le tour de France passe sur Tarascon sur Ariège, que la route sera fermée et qu’il vaut mieux poursuivre sur la route des corniches. Il nous rassure cette portion-là est moins étroite. Cependant une très courte portion se révèlera intéressante, le reste étant là encore en sous bois.
Arrivés ce dimanche dans la ville de Foix un peu morte,
nous sommes rebutés par l’ambiance un peu « zone » de la ville, le parking camping-car se trouve à 10 mn à pied du centre historique mais il ne nous inspire pas : voiture tampon, sdf un peu partout, des voisins qui nous « surveillent »…Bref on se lance quand même vers le centre mais pas trop tranquilles. Le centre est nul (pardon d’être aussi directe), rien à voir, des maisons pas entretenues et toujours cette ambiance « zone ». Vous l’aurez compris on n’a pas du tout aimé et nous sommes rapidement repartis sur Tarascon. « On s’est dit ma foi, c’est la dernière fois que l’on viendra dans la ville de Foix. »
On arrive avant la fermeture de la route et on constate que plein de personnes sont déja installées sur le bord de la route. On se rend compte que l’on pourrait nous aussi s’installer et voir enfin passer le Tour de France : depuis le temps qu’on en avait envie !! On trouve un spot parfait avec un parking à l’ombre pour le camping car, on déjeune tranquille et on prend les chaises pour aller attendre la caravane. Le passage de la fameuse caravane est très drôle et on se retrouve avec un sac plein de goodies !
Puis les premiers coureurs arrivent…Quelle ambiance !
Ils passent très vite et sont très impressionnants. En fin d’après-midi, la route est rouverte et nous pouvons monter au Port de Lers pour y passer la nuit comme nous l’avions prévu. Mais ce qui n’était pas prévu c’est que beaucoup de véhicules étaient encore en haut et nous avons dû les croiser dans la montée. On s’est pris quelques suées mais on a quand même bien fait car une place nous attendait en haut dans un décor grandiose. Les cloches des vaches paissant à proximité égaieront notre soirée.
Nuit très calme. Aujourd’hui nous allons suivre les pas…euh les roues des cyclistes de la veille et remonter dans l’autre sens les cols qu’ils ont parcouru la veille. Nous ferons un stop sur le col d’Agnès (tiens ça me dit quelque chose) dans un 360° sublime.
Ce tronçon sera notre coup de coeur pour l’instant. Nous sommes très impressionnés par l’importance du pourcentage de pente que ces athlètes de la petite reine ont pu monter avec tant de facilité apparente.
La descente du col de Menté nous surprendra par son côté mystérieux en sous-bois dans une ambiance sombre. Le road trip se poursuit par la vallée de Bethmale qui nous regardera passer, charmés par les jolis villages d’Ayet et d’Aret où nous ferons une pause pour rendre visite à l’atelier du sabotier présent dans le hameau. Nous serons touchés par l’histoire que nous contera son futur repreneur. Enfant, il découvre lors de la visite d’un musée, les sabots exposés et décide qu’il en fera son métier. Quelques années plus tard, il devient l’apprenti puis le repreneur de l’atelier du sabotier qui avait fabriqué le fameux sabot sur lequel il avait flashé enfant. Belle histoire !
Le ruban de la route se déroule et nous mène à un petit camping municipal sans prétention et bon marché dans le village de Cierp Gaud. Des pizzas délicieuses achetées au camion installé dans le village constitueront notre diner.
Ce matin, Saint Bertrand de Comminges est au programme. Plus beau village de France, il recèle une magnifique cathédrale, étape du chemin de compostèle. Avant cela, nous stoppons à l’église Saint just de Valcabrère, suggestion du guide du routard. Nous avons bien fait car en arrivant sur place, un chantier de fouilles archéologiques ouvert au public nous accueille. C’est la première fois que nous entrons sur un site de fouilles et nous sommes accueillis par une charmante personne qui nous fournit toutes les explications nécessaires à la compréhension de leur travail : mise à jour d’une nécropole et de vestiges romains. Passionnant !
La visite de l’église aura son charme après que nous ayons cherché dans ses murs les vestiges romains utilisés à sa construction.
Nous filons ensuite sur saint Bertrand et trouvons à nous garer juste à ses pieds. oui car il faut le préciser le village est tout en hauteur avec la cathédrale trônant fièrement en son sommet.
Heureusement pour nos jambes, à l’instar de Cordes sur ciel, un petit train nous monte tout en haut. ouf ! Le tour du village, là encore, sera plutôt rapide. Son patrimoine n’est pas très fourni. Nous aurons plaisir malgré tout à échanger avec le forgeron du village qui devrait prendre sa retraite sans repreneur. La visite de la cathédrale par contre vaut largement le détour. Tout est splendide : le trésor, l’orgue (un des plus beaux du monde), le choeur renaissance et le mausolée.
Retour en petit train et retour au camping vraiment bien pratique et pas cher. (- de 17€ la nuitée avec l’électricité).
Prochaine étape : bagnères de Luchon où nous envisageons une petite randonnée maintenant que le dos du mari va mieux.
La route des cols nous accueille à nouveau pour sillonner ces belles Pyrénées. Nous trouvons à stationner à l’aire de services de Bagnères de Luchon. Plutôt pas mal si l’on a la chance de trouver une place sous les arbres à l’entrée, sinon le reste de l’aire est au soleil. Bien calme pour étant soit dit qu’elle se trouve en centre ville. Après quelques courses, nous occuperons notre après-midi en observant les vols de planeur qui partent de l’aérodrome juste derrière l’aire.
Nous préparons les sacs pour la rando de demain avant de passer une petite soirée tranquille.
Départ tôt ce matin pour monter au parking de départ de randonnée et être surs de trouver de la place. Le site est splendide et il y a largement de la place pour tout le monde. Le camping – caravaning est interdit mais nous constatons que certains n’en ont pas tenu compte.
Nous entamons l’ascension avec enthousiasme car il fait un temps magnifique et comme une grande partie du chemin se trouve sous les arbres, nous devrions apprécier la balade. Nous montons sans trop de difficultés malgré les pierriers qui ralentissent notre marche. Les cascades sont multiples, rafraichissantes et apaisantes, la verdure est omniprésente et arrivés en haut la récompense est à la hauteur de notre attente. Joli lac de barrage, avec une superbe cascade en face de nous et deux ânes qui ne manquent pas de venir nous saluer.
Nous préférons redescendre quelque peu vers un petit endroit que j’avais repéré à la montée plutôt que de pique-niquer avec la foule qui s’est agglutinée aux abords du lac. Notre coin de paradis n’est que pour nous et nous savourons notre déjeuner.
La descente est un peu plus périlleuse, toujours à cause des pierriers mais rien d’insurmontable. Quelle belle journée!
En fin d’après-midi, nous redescendons à l’aire de Luchon mais nous ne retrouvons pas notre place bien à l’ombre. Nous optons pour un autre spot que nous dégoterons en direction du col d’Aspin : un parking bien large avec de l’herbe et des arbres qui se révèlera calme malgré la route.
Ce matin, autre col mythique : le col d’aspin. La route est toujours aussi belle et nous croisons toujours autant de cyclistes aux mollets bien musclés. Nous entamons la route du col du Tourmalet mais ferons d’abord une étape au pic du midi de Bigorre. Nous préférons monter sur un parking en hauteur où il n’y a presque personne, gratuit avec une vue époustouflante à la station de la Mongie.
En allant se renseigner pour les billets, nous entrons dans une boutique qui vend des produits régionaux et faisons des emplettes fromagères : un délice ! Je vous conseille le fromage aux trois laits (vache, chèvre et brebis) qui est une tuerie !
A la tombée de la nuit, comme nous sommes dans une zone « ciel étoilé », nous pensons pouvoir observer les étoiles mais le ciel malgré qu’il soit bien dégagé ne nous offrira pas le spectacle attendu.
Le lendemain, réveil tôt pour grimper dans le premier téléphérique de la journée (9h) afin d’éviter la foule.
L’ascension est impressionnante et nous aurons la chance de voir une marmotte et des izards. Nous sommes accueillis par un personnel très aimable et sortons, éblouis, sur la terrasse qui domine tous les sommets environnants.
Enfin pas tout à fait… car l’animateur qui nous commentera la visite nous expliquera que le pic (2877 m) ne fait partie que des plus hauts mais qu’il est le mieux situé pour les admirer. Nous braverons notre vertige pour une photo souvenir sur le « ponton du ciel ».
Des tablettes accompagnent la visite intérieure qui propose diverses activités plus ou moins intéressantes. J’ai particulièrement apprécié tout ce qui concerne et retrace l’histoire de cet observatoire du ciel. Un petit thé accompagné d’une part de tarte aux myrtilles, installée dans une chaise longue face aux sommets compléteront agréablement cette visite.
De retour au cc, nous reprenons notre voyage pour le col du Tourmalet. Emblématique du tour de France, ce dernier culmine à 2115 m et détient le titre de plus haut col des Pyrénées françaises. Evidemment nous croiserons encore moult cyclistes, certains plus en difficulté que d’autres . Nous croiserons aussi des moutons et des chevaux en liberté, certains traversant tranquillement la chaussée devant nous.
Heureusement que l’on ne monte pas vite ! De toutes façons des panneaux préviennent de cette éventualité du fait que nous sommes dans une zone pastorale. Arrivés au sommet nous serons un peu déçus par son côté « pelé » et il est très compliqué de s’y arrêter tant il y a du monde. Nous lui préférons de loin le col de l’Iseran en Savoie.
De nouveau dans la vallée, nous ferons une halte dans un petit camping sympa et pas cher (15€ sans l’électricité) à Luz saint sauveur pour quelques commodités et surtout pour laisser passer un orage et attendre le retour du soleil. Orage qui une fois de plus ne fera que nous menacez sans éclater.
Prochaine étape : le cirque de Troumouse que nous avons choisi de voir plutôt que celui de Gavarnie trop peuplé à cette époque de l’année. Nous y retournerons probablement en hors-saison.
Durant ce périple, nous traversons des canyons, longeons des rivières qui caracolent sur d’énormes rochers, descendant à toute allure la montagne, découvrons le visage du pastoralisme avec des animaux (moutons, vaches) en liberté totale parfois même couchés au milieu de la route. Nous serons éblouis par tant de beauté dans des paysages à couper le souffle. Les Pyrénées sont vraiment une belle région !
Nous voila donc lancés sur la route du cirque de Troumouse. Durant notre montée, les marmottes nous montrent la route et les cascades jaillissent à chaque tournant. c’est sauvage et nature ! Nous sommes partis tôt pour être surs d’avoir une place en haut car nous savons pouvoir dormir sur le parking du refuge. Il n’y a pas encore beaucoup de monde et on trouve une place sans difficulté. Les petits déjeuners sont encore en train d’être pris par les occupants des fourgons et vans qui ont passé la nuit ici. Et le décor ? que dire du décor ? Epoustouflant!
Nous nous sentons chanceux de pouvoir profiter de cette nature sublime. Nous préférons prendre le petit train qui nous monte au cirque car nous n’avons pas de jambes ce matin. Ce petit train tiré par un tracteur nous monte au sommet pour 10€. le prix a bien augmenté, profit quand tu nous tiens !
La montée et l’arrivée nous raviront. Wahou ! quel endroit magnifique!
je commence à manquer de superlatif. Il y a la présence de guide du parc national qui partage avec gentillesse et disponibilité des infos sur la faune locale.
Nous explorons les environs, grimpons à la cabane et la Vierge sur place, observons une scène extra lorsque des vautours s’approchant trop près du veau nouveau-né, ont vu débouler le reste du troupeau de vaches présent pour le protéger. Magique ! Nous resterons deux heures sur place subjugués par les lieux.
Nous passerons l’après-midi agréablement installés pour profiter du paysage et pour chercher aux jumelles la présence d’un izard que nous n’avons pas encore pu observé. Christian a force de persévérance finira par en trouver un dans le versant face à nous. La soirée sera douce et calme aux sons des sifflets des marmottes présentes. Je tenterai encore d’admirer un beau ciel étoilé mais la fatigue aura raison de moi.
un petit peu de paréidolie ? vous le voyez, vous, le visage ?
Ce matin, en ouvrant la porte, je retombe en extase devant ce décor grandiose. On ne s’en lasse pas…
Nous redescendons pour nous diriger cette fois sur le col des tentes. Il y est possible d’avoir une vue sur la brèche de Roland entre autres. Nous sommes partis assez tôt mais le parking en haut est pris d’assaut et il n’y a déja plus de place. A savoir que là il est interdit d’y dormir car il est dans le parc national. Nous trouvons à stationner un peu plus bas et armés de notre sac à dos et de nos bâtons, nous nous lançons sur le sentier. La vue est effectivement très belle sur la brèche de Roland. Nos pas nous guiderons jusqu’au petit lac d’Espécières à proximité. Christian n’est pas très en forme nous laisserons donc le sentier d’interprétation du Boucaro pour une autre fois.
Il y avait une activité qui me faisant trop envie de faire mais j’étais persuadée qu’elle allait être prise d’assaut et qu’il n’y aurait plus de place, vu que l’on ne pouvait pas réserver ne sachant pas quand nous serions sur place. J’ai donc envoyé un mail sans grande conviction et on m’a répondu qu’il restait de la place ! Youpi !
La station du Hautacam est un lieu faisant partie de la réserve internationale de ciel étoilé. c’est un lieu privilégié pour observer les étoiles, vierge de toute pollution lumineuse. Un belvédère de la nuit a été installé en libre accès par le parc national des Pyrénées. Ils proposent également des soirées appelées les Nébuleuses d’Hautacam. Au programme : balade sur les crêtes avec un accompagnateur, repas du terroir au restaurant d’altitude et pour conclure la soirée, observation du ciel avec l’astroclub. ça devrait être génial !
Les réservations sont donc prises et après quelques courses nous nous installons dans un petit camping dans la vallée pour attendre le moment de grimper à la station.
Il est temps de monter à la station du Hautacam. Petit arrêt d’abord sur la partie loisirs où beaucoup d’activités d’été sont proposées. On se renseigne, on règle et on monte encore plus haut sur le parking du restaurant d’altitude où nous mangerons ce soir. Nous trouvons à nous garer et admirons la vue une partie de l’après-midi…jusqu’à ce que le brouillard commence à s’insinuer par nappe tranquillement. En quelques instants, tout est blanc ! on ne voit plus rien ! La soirée s’annonce mal…Finalement ce sera en demi-teinte. Ils n’ont pas annulé (c’est comme ça la montagne nous ont-ils répondu) et nous avons fait la balade sur les crêtes dans un brouillard total. Heureusement notre accompagnateur nous a conté des histoires et nous avons croisé des chevaux en estive qui demandaient des caresses.
Le menu du restaurant a été changé. Malgré qu’il se soit révélé bon je n’ai pas apprécié ce changement. Heureusement au dernier moment, le brouillard s’est levé et nous avons pu profiter d’un superbe ciel étoilé dans lequel nous avons pu observer la voie lactée.
Cependant l’animation ne s’est pas révélée très intéressante. Bref vous l’aurez compris j’ai été déçue. Ce n’était pas mal mais pas à la hauteur de ce que j’attendais.
Nous avons dormi sur place et au réveil : grand ciel bleu !
Nous organisons la suite de notre périple en programmant les prochaines spots. Petite vérification météo et Cauterets-pont d’Espagne sera notre halte suivante. Nous nous rapprochons et optons pour un petit camping (nous apprécions toujours le confort qu’ils apportent) face aux montagnes, fidèles compagnes de ces vacances, car nous avons besoin de repos et d’une petite journée off.
Encore une fois, petit camping top, pas trop cher avec un accueil aux petits soins ! Ca fait du bien !
Réveil de nouveau dans la brume! nous sommes inquiets pour notre visite prévue mais un coup d’oeil à la webcam nous rassure. Lors de notre visite au pic du midi nous avions pris un pass qui incluait le parking de la Puntas, la télécabine et le télésiège pour monter au lac de Gaube. Nous nous garons sans difficulté sur le parking et nous nous dirigeons vers la télécabine. Petite montée puis après une petite marche nous rejoignons le télésiège. Nous nous installons et savourons l’instant.
Le site est grandiose : deuxième coup de coeur. La beauté de cet endroit !! l’air embaume les pins qui occupent tous les versants environnants, le ciel est limpide, les arêtes des montagnes ressortent dans le lointain et le silence…wahou le silence…
Une fois en haut, il reste une petite marche de 15 mn pour rejoindre le lac de Gaube. Rapide détour pour la table d’interprétation et nous dirigeons nos pas vers le lac. la balade est fort plaisante et nous en prenons plein les yeux ! l’arrivée sur le lac nous enchante. Nous restons un long moment à contempler la nature dans toute sa splendeur.
Retour au télésiège et nous choisissons de finir la descente à pied au lieu de la télécabine. La cascade du Pont d’Espagne nous attend. Nous la photographions sous toutes les coutures, là encore, très joli site !
En redescendant sur Cauterets, nous faisons une petite halte à une autre superbe cascade, celle du Cerisey.
Celle de Lutour ne sera que contemplée du cc car il n’y a pas moyen de se garer. Brève halte à Cauterets pour acheter (encore!) du fromage dont nous faisons une cure tellement il est bon!
Il est temps de poursuivre notre route des cols car il en reste encore quelques uns. Notre camping car se conduit facilement et enchaine les lacets sans faiblir. Nous ne craignons plus ni le vide, ni les routes étroites, ni les virages à 180 °. C’est devenu un vrai plaisir pour nous et nous sommes toujours enthousiastes lorsque nous commençons l’ascension. C’est donc sans peur et sans reproche que nous entamons l’ascension du col du soulor et d’aubisque. Cette fois c’est la vallée d’Ossau qui nous accueille et elle ne faillit pas à sa réputation : C’est une splendeur ! Nous serons particulièrement éblouis par la montée au col d’Aubisque : wahou !!!
En chemin, nous serons contraints de demander à de charmants chevaux de bien vouloir nous laisser passer car ils ont investi la route. Lol !
Nous avons reservé notre place sur le petit train de l’Artouste pour demain matin. Le stationnement est possible le long du lac de Fabrèges. Cependant c’est un peu l’anarchie et l’image renvoyée n’est pas top. N’ayant pas trop le choix sur le secteur, nous nous garons le plus discrètement possible. Nous constatons combien les vans sont partout. Là encore l’image renvoyée n’est pas du plus bel effet : portes ouvertes sur le capharnaüm intérieur des véhicules, linge qui sèche sur des fils tirés depuis le véhicule, personne qui se change dehors sans gêne en montrant ses fesses (véridique!). c’est le boum de la vanlife !
Malgré tout, le site est propre et calme et nous sommes bien placés pour le lendemain.
Nous avons retenu l’horaire de 10h30. Il nous est demandé d’être présent 45 mn avant car il y a d’abord une montée en télécabine pour rejoindre la gare du petit train.
Bon 30 mn auraient suffit, je pense que c’est pour éviter les retardataires…qui n’ont pas manqué d’être en retard comme d’hab!
Le trajet de 50 mn est un régal. Le décor est fabuleux et vertigineux : attention le vertige ! Mais après les routes que nous avons empruntées lors de notre road trip, rien ne nous arrête! Nous sommes bercés par le « tatactatoum » du petit train le plus haut d’Europe qui nous emmène fièrement à destination.
Arrivés en gare, nous montons au lac. La pente est rude : ouille les jambes ! c’est un lac de barrage mais le paysage est superbe. Nous pique-niquons face à ce décor grandiose…en surveillant notre montre. Nous pensions le temps octroyé à la pause suffisant mais on se rend compte que c’est un peu juste. Cependant nous aurons profité grandement de notre balade.
Nous finissons notre 3e semaine et décidons de quitter ici la route des cols. Celle-ci mène jusqu’à l’océan en passant par le pays basque. Nous estimons en avoir suffisamment profité et nous suivrons dorénavant la route normale pour finir notre circuit incluant plusieurs beaux villages basques : Saint jean pied de port, Ainhoa, Espelette.
Nous voila donc sur la route qui nous mène tout d’abord à Saint Jean pied de port. Nous avançons quelques kilomètres et la fin d’après-midi arrivant, décidons de stopper sur une aire agréable sur notre route. Nous la trouvons à Orriule où un exploitant propose une aire très agréable avec vue, électricité et calme pour 7€. C’est parfait !
Derniers kilomètres avant d’arriver à Saint Jean où nous dégotons une aire très ombragée et confortable pour 12€ / 24 h à deux pas du centre ville. c’est l’aire du fronton puisqu’elle se trouve juste à côté et le soir nous aurons droit à un match de pelote basque. Chaque emplacement dispose de l’électricité et d’une plateforme en dur pour être bien droit. Top !
Nous prenons de plein fouet le changement de température après être redescendu de « nos » montagnes ! il va falloir se réadapter…
Ce lundi c’est jour de marché ! Nous faisons quelques emplettes avant de visiter ce PBVF.
Nous l’avions vu il y a très longtemps et nous avons plaisir à parcourir à nouveau ces pavés. village typiquement basque, halte reconnue du célèbre chemin de Compostelle.
L’après- midi on se « cache » à l’abri des arbres de l’aire en quête d’un peu de fraicheur. Une rivière coule en contrebas et j’envisage d’aller y tremper quelques orteils…
Nous mettons à profit le besoin de se protéger de la canicule pour prendre du repos à l’ombre des arbres en grand nombre sur l’aire. Enfin nous reprenons la route qui s’offre à nous pour visiter deux nouveaux plus beaux villages de France : Ainhoa et Espelette. Comme nous devons rendre visite à de la famille qui habite à proximité, nous nous installons dans un camping pour se faciliter le stationnement.
Mais tout d’abord Ainhoa. Nous retrouvons les façades typiques du pays basque dont le charme est indéniable mais bof, visite très rapide, il y a juste une rue ou deux qui ne nous ont pas beaucoup emballées.
De plus, le centre n’est pas piétonnier et il y a des voitures partout. Par contre, il existe un parking derrière qui nous est réservé et sur lequel, bien sûr, nous trouvons encore des voitures garées !! grrr !
Espelette nous accueille aujourd’hui . là le stationnement est plus compliqué mais nous trouvons cependant un parking à l’extérieur qui rejoint un petit chemin qui mène au village. il débouche sur l’atelier du piment que nous comptions visiter. Nous avons grandement apprécié la visite guidée + dégustation qui nous est proposée. Nos papilles s’en rappellent encore !
Puis nous descendons sur le village que nous découvrons et c’est tout de suite le coup de coeur. Un village vivant, piétonnier avec des boutiques toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Nous y ferons quelques achats. Christian complètera sa collection de couteaux avec un couteau basque.
Nous terminons nos vacances en famille avant de reprendre la route du retour, totalement ravis et enchantés de ce séjour. Nous avons expérimenté pour la première fois un circuit imposé où nous avons dû adapter nos visites au tracé de la route et non le contraire comme nous avions l’habitude de le faire. Même si nous avons opéré un ou deux changements…
Ce fut enrichissant et inédit. J’ai déja en tête une nouvelle route réputée époustouflante dont l’itinéraire devrait nous ravir…
Brigitte
Merci grand MERCI pour votre escapade dans les cols des Pyrénées et surtout le retour par vos sympathiques commentaires .
A bientôt
Agnès
Merci à vous surtout de votre fidélité !
henri chapel
Grand MERCI Pour ses voyage dans les Pyrénées. que je ne connais pas et qui me donne bien envie de faire votre circuit dans la nature je vous félicite pour vos commentaire si précieux
@ peut être un jour sur la route
Agnès
Merci à vous de ce gentil commentaire ! n’hésitez pas c’est vraiment une très belle région !
Martine
Un régal, je comprends que tu sois tombée en extase, je te rassure, moi aussi devant tes superbes photos et ce récit si plaisant !
Le pic du midi (ainsi que le cirque de Gavarnie) sont sur ma liste depuis trop longtemps mais je doute qu’avec Héra, on puisse y accéder si facilement. Je garde ce magnifique circuit en mémoire (éviter Foix quand même ma foi), je reviendrai me régaler encore et m’inspirer pour une prochaine virée.. .
Bravo Agnès, un périple magnifique qui fait rêver, bises, Martine
Agnès
tes visites et appréciations sont toujours aussi gentilles et agréables. merci de ta fidélité. je confirme : on s’est régalé !! pour Héra on a vu pas mal de chien accepté un peu partout.on en a même vu dans les parcs nationaux alors que ce n’est pas autorisé. par contre est ce qu’Héra sera d’accord pour monter dans le téléphérique ? bises
Jacqueline SALADIN
Quel beau reportage nous aussi nous avons fait quelques cols il y a un bon moment déjà c’est vraiment un plaisir. Contente de te lire à nouveau.
Agnès
Merci à toi de rester fidèle !
DOMINGO Jacques
C’est vrai…Les Pyrénées sont toujours aussi magnifiques,mais racontés à ta manière je me régale…ne change rien…je serai comme d’habitude fidèle à ta correspondence .Merci, Jacques
de la Drome…
MORISSE
Merci, pour ces vues magnifiques et très inspirantes. Bravo pour la qualité des vues.
C’est un vrai bol d’air que de regarder cette nature.
Agnès
Merci de votre visite et de votre gentil compliment !
Franck
Hello Agnès,
j’ai enfin pris le temps de lire ton récit, je l’avais juste survolé, et comme d’habitude ce fut un réel plaisir de lire tes aventures et d’admirer tes photos !
Je connais bien ce secteur (surtout le 65) ayant habité dans le coin, mais malgré cela j’ai découvert grâce à toi le cirque de Troumouse ! Il va falloir que l’on y aille rapidement 😉
Mille mercis d’avoir mis les Pyrénées en valeur !!
ps : le code d’accès est 1968 😉
Agnès
Merci Franck de ta fidélité ! Faites vous plaisir avec Troumouse c’est un vrai bonheur ! et surtout merci pour le code je vais m’empresser d’aller faire mon petit tour 😉 Mettre les Pyrenées en valeur fut un grand plaisir tant nous avons apprécié notre séjour !